Les législatives 2024, nouveau référendum sur l’immigration

Chronique de Paysan Savoyard

(n° 323– Juin 2024)

Existe-t-il encore à ce jour une corporation ou une institution qui n’a pas déclaré son hostilité au RN ? Les explorateurs polaires, peut-être, encore pris dans les glaces ? Les astronautes en orbite, parce que les communications passent mal ? Les moines trappistes, qui ont fait vœu de silence ? Pour le reste, toute la classe dirigeante monte en ligne pour empêcher l’arrivée du RN au pouvoir : politiciens, hauts-fonctionnaires, universitaires, médecins, magistrats, avocats, syndicalistes, artistes, responsables d’associations, patrons, grands, petits et moyens. Sans compter les sportifs… Et les médias bien sûr, mobilisés comme jamais contre le danger de « l’extrême droite ».

Dans ce contexte que vont faire les Français ? Vont-ils enfin tenter de s’opposer au danger majeur qui les menace, l’invasion de leur pays, déjà en cours, leur mise en minorité sur leur propre sol, leur remplacement en un mot ? Il est probable que non. Au vu des sondages, 40 % des électeurs environ voteront pour le RN, comme en 2022. Autrement dit, sauf grosse surprise, en s’abstenant ou en apportant leur voix à la gauche, au centre ou à la fausse droite, la majorité des Français vont probablement choisir, comme depuis cinquante ans, de favoriser la poursuite des flux migratoires. On peut distinguer trois ressorts principaux à cette attitude suicidaire de la majorité de l’électorat français.

  • La passion égalitaire

La passion égalitaire est le moteur des gens de gauche. Elle constitue pour eux une forme de religion : l’Egalité apparaît comme un dieu, lointain mais impérieux, désirable et pourtant inaccessible, qu’il faut invoquer à tout moment et devant lequel il convient de se prosterner. La religion de l’égalité amène ainsi les gens de gauche à analyser toutes les situations et toutes les politiques à l’aune de leur principe. Elle les conduit à la détestation de quiconque apparaîtrait placé au dessus du sort commun : les riches, les puissants, les personnalités supérieures… Cette religion égalitaire présente à l’évidence des ressorts psychologiques peu reluisants : le sentiment d’une médiocrité personnelle, qui provoque le ressentiment, la frustration, la jalousie.

La passion égalitaire conduit naturellement les gens de gauche à la haine de la civilisation occidentale, puisqu’elle est plus riche et plus puissante que les autres. Elle les amène corrélativement à prendre le parti des immigrés, figures de la pauvreté, victimes de l’ostracisme des Français de souche. On voit ainsi les gens de gauche mettre en avant de façon automatique et compulsive tous les arguments de nature à nuire à l’Occident, aux Européens, aux Blancs. Les Occidentaux doivent payer, pour le tiers monde, pour le climat, pour la lutte contre la pauvreté en France et partout dans le monde… Ils doivent accueillir les pauvres, les exilés, les victimes des guerres du monde entier. Ils doivent s’excuser, se repentir, réparer, ouvrir les bras et les frontières. Ils doivent s’effacer. Ils doivent disparaître, dans le grand tout mondial, dans l’accueil de l’Autre, dans le vivre-ensemble avec la terre entière, dans le métissage, dans la créolisation. Cette passion politique égalitaire constitue finalement une forme pure et parfaite du masochisme, cette maladie mentale gravissime, puisque les gens de gauche s’acharnent à détruire la civilisation même dont ils sont issus.

  • L’individualisme, satisfait ou calculateur

L’individualisme satisfait est le ressort de l’attitude politique des bourgeois. Leur situation personnelle est enviable, qu’il s’agisse de leurs biens, de leurs revenus, de leur position sociale et symbolique. Ils sont les gagnants de la mondialisation, qui a fait baisser les coûts de production dans des proportions historiques. Alors même qu’elle les enrichissait, la mondialisation a réduit également leur imposition, grâce au mécanisme du dumping fiscal. L’immigration les avantage elle-aussi : elle fournit une main d’oeuvre peu coûteuse pour leurs entreprises, leurs exploitations agricoles exportatrices, leurs commerces, leurs restaurants. Les immigrés assurent également à bon prix les prestations de vie quotidienne dont ils sont friands, livraisons à domicile, taxis urbains, garde d’enfants… Il va sans dire que la politique d’E. Macron a pleinement satisfait les bourgeois, allant en tout domaine dans la direction qu’ils souhaitent : celle de Europe du libre échange, de l’immigration massive, de la baisse de l’imposition des riches… Les bourgeois, et Macron leur chef, sont certes détestés par les autres parties de la population, les gens de gauche comme les populistes. Non seulement cette haine dont ils sont la cible ne les peine nullement mais ils en jouissent au contraire, la mettant sur le compte de la jalousie des médiocres : la détestation qu’ils suscitent souligne même à leurs yeux leur réussite personnelle.

Comme on le sait, l’électorat macronien comprend un second segment, aux motivations et au positionnement social très différents : celui des tout petits bourgeois et des retraités. Le ressort de leur vote politiquement conforme est « l’individualisme calculateur ». Généralement d’un certain âge, disposant d’une situation matérielle satisfaisante et habitant des endroits encore relativement préservés des effets de l’immigration, ces gens sont pour la plupart bien conscients de l’état de déliquescence du pays. Ils font cependant le calcul que, compte-tenu de leur âge et de leur mode de vie, la dégradation de la situation ne sera pas suffisamment rapide pour les toucher personnellement : ils estiment dans ces conditions avoir intérêt au maintien d’un certain statu quo. Au contraire, jugent-ils, l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir risquerait de provoquer le chaos et la conflagration, qui mettraient en danger de façon immédiate leur situation personnelle. L’état d’esprit de cette seconde partie de l’électorat d’extrême centre est des plus limpide : « Après moi le déluge ».

  • La naïveté et la paresse

Une troisième catégorie de Français vont apporter leur appui à la politique d’invasion migratoire : les naïfs. Le ressort de leur attitude politique est là aussi sans mystère : la jobardise, l’absence de réflexion et la paresse intellectuelle. Les gens de cette espèce ne remettent jamais en cause les idées toutes faites qu’ils ont adoptées une bonne fois pour toutes. Ils répètent leur leimotiv d’un ton pénétré, comme s’ils énonçaient une vérité profonde, fruit d’une réflexion personnelle longuement murie : « Il faut rejeter les extrêmes ». Ces imbéciles ne se rendent pas compte qu’ils apportent ce faisant leur appui à des politiques parmi les plus extrêmes qui soient, ainsi que nous l’avons montré dans une précédente chronique.

Les naïfs, cependant, méritent d’être excusés. Ils sont la cible tout d’abord, de la part du Système mondialiste et immigrationniste, d’un matraquage multiforme et d’une propagande de tous les instants. Accusés depuis cinquante ans d’être coupables, de la colonisation, de l’esclavage, de la collaboration avec le nazisme, des discriminations et du « racisme ordinaire », il n’est pas anormal que les Français moyens soient devenus inhibés, honteux, craintifs, tétanisés par les accusations de racisme et d’antisémitisme.

Les naïfs manquent de connaissances et de moyens intellectuels et ils n’ont pas l’habitude de réfléchir. Mais ils sont souvent écrasés par le poids de la vie quotidienne, les problèmes de santé, la dépression, les séparations, les galères financières… Pour eux l’individualisme, le scepticisme et le quant-à-soi constituent de nécessaires protections. De tout cela, ils ne peuvent être blâmés : ils sont les victimes d’un Système, qui les manipule et les écrase. Ajoutons que les naïfs sont souvent à titre personnel des « gens biens », bons parents, bons voisins, bon paroissiens, bénévoles dévoués dans les associations de charité : cette observation rend la situation d’autant plus absurde et rageante. Tous ces gens sont des imbéciles, certes, mais leur naïveté les exonère d’une véritable responsabilité. Les seuls vrais coupables sont les salauds qui constituent la classe supérieure.

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Bien entendu la gauche, le centre et la fausse droite vont se désister mutuellement dans les circonscriptions où le RN est susceptible de l’emporter, afin de l’empêcher d’obtenir la majorité absolue qui lui permettrait de gouverner. La majorité des Français, autrement dit, en s’abstenant ou en votant pour la gauche, Macron ou la fausse droite, vont se prononcer de fait, qu’ils en aient conscience ou non, pour que l’invasion continue.

Ces législatives anticipées constitueront une fois encore une forme de référendum sur l’immigration, seul enjeu vital pour notre pays, notre peuple, notre civilisation. Soulignons cette évidence. L’électeur moyen ne peut se défausser en estimant qu’il ne dispose que d’une prise limitée sur les événements : chacun de ceux qui ne voteront pas pour ce qu’il est convenu d’appeler l’extrême droite aura bel et bien une responsabilité personnelle dans la poursuite de l’invasion.

Voir également ces chroniques :

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Un commentaire sur “Les législatives 2024, nouveau référendum sur l’immigration

  1. Vous croyez vraiment que l’invasion va cesser si le RN est majoritaire, Paysan savoyard ? Ces gens-là sont pro-européens, pro-sionistes, pro-Ukraine. Ils restent donc bien sagement dans la ligne de conduite que leur dicte Van der La Hyène et ses comparses.

    Je suis lasse de tout cela, car je ne vois personne dans les starting-blocks qui puisse redonner aux français le goût de vivre, qui puisse réduire la dette de notre pays et contribuer à sa réindustrialisation. Chose quasi impossible pour le moment, tout pendant qu’existe l’UE : les grandes entreprises continueront encore et encore à délocaliser pour que le prix de revient de leurs produits soit le plus minime possible. Et ils continueront à nous faire payer ces produits le même prix que s’ils avaient été fabriqués chez nous. En se mettant de plus en plus d’argent dans la poche. Et comme l’argent est « le nerf de la guerre », ils seront de plus en plus puissants. Allez, j’arrête, tout a déjà été dit.

    Donc, je pense que RN ou extrême gauche au pouvoir, les choses ne changeront pas. Sauf si l’UE n’existe plus. Et que nos dirigeants soient des gens qui aiment notre pays.

    Ceci dit, vous avez brossé un tableau assez correct de la situation.

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