Attentats en Europe : Banalisation ou montée aux extrêmes ?

Chronique de Paysan Savoyard

(n°148 – août 2016)

 

Les actes terroristes commis en Europe par des immigrés et/ou des islamistes ont commencé dans les années 80. On enregistre depuis 2012 une augmentation spectaculaire de leur fréquence et de leur ampleur. Toulouse et Montauban (mars 2012 ; 7 morts) ; Paris La Défense (mai 2013) ; Joué-les-Tours (décembre 2014) ; Charlie et Hypercasher (janvier 2015 ; 17 morts) ; Nice (février 2015) ; Villejuif (avril 2015 ; 1 mort) ; St-Quentin-Fallavier (juin 2015 ; 1 mort) ; Thalys (août 2015) ; Paris Bataclan et cafés (novembre 2015 ; 130 morts). Paris commissariat de la Goutte d’Or (janvier 2016). Marseille (janvier 2016). Magnanville (juin 2016 ; 2 morts). Nice (juillet 2016 ; 86 morts). St-Etienne du Rouvray (juillet 2016 ; 1 mort).

Dans les autres pays européens la liste, pour s’en tenir aux années 2000, s’allonge également. Allemagne (mars 2011, Francfort, 2 morts ; juillet 2016, Munich, 9 morts ; juillet 2016, train régional Würzburg, 1 mort ; juillet 2016,  Ansbach). Angleterre (juillet 2005, métro de Londres, 56 morts ; mai 2013, Woolwich, 1 mort ; décembre 2015, métro de Londres ; août 2016, Londres, 1 mort). Belgique (décembre 2011, Liège, 4 morts ; mai 2014, Bruxelles, 4 morts ; mars 2016, aéroport et métro de Bruxelles, 32 morts). Danemark (février 2015, Copenhague, 2 morts). Pays-Bas (novembre 2004, assassinat de T. Van Gogh). Suède (décembre 2010, Stockholm).

Sans oublier les attentats évités par la police (si l’on en croit les autorités). Sans oublier les nombreux cas d’apologie du terrorisme. Sans oublier les attaques au couteau commises par des immigrés « déséquilibrés » (Suisse, août 2016 ; Strasbourg, août 2016). Sans oublier la délinquance, ce terrorisme du quotidien. Sans oublier les agressions sexuelles de masse dans les villes allemandes au Nouvel An (ainsi que dans des festivals de musique dans plusieurs pays scandinaves). Sans oublier les messages de haine anti-France dont le Rap est truffé…

A chaque attentat, on peut effectuer les mêmes constatations. Avec les dernières attaques, un élément nouveau est toutefois apparu et il est particulièrement significatif.

 

  • Inefficacité et laxisme à chaque fois mis en lumière

Chaque nouvel attentat confirme l’absolu laxisme des pouvoirs publics.

L’on constate à chaque fois que les terroristes et leurs complices étaient tous ou presque connus des services de police, soit comme délinquants soit comme islamistes radicaux. Certains avaient été condamnés. Plusieurs étaient en situation irrégulière en Belgique ou en France. Ils ont tous pourtant été laissés libres d’agir.

 

  • La poursuite obstinée de la politique immigrationniste

Les attentats qui se succèdent, toujours commis par des immigrés, ne conduisent aucunement la classe dirigeante à réviser sa politique immigrationniste.

Loin d’envisager de fermer les frontières, l’UE se préoccupe de savoir si la répartition des réfugiés dans les différents pays européens va se faire sur la base du volontariat des différents gouvernements ou leur être dictée de façon automatique.

Après avoir imposé aux Allemands l’accueil de 1,3 millions d’immigrés en 2015, Mme Merkel milite désormais pour que les Turcs n’aient plus besoin de visa pour entrer en Europe.

L’oligarchie française n’est pas en reste, cela va sans dire. Elle a ainsi fait voter il y a quelques mois, en toute discrétion, une loi qui va encore accentuer les flux migratoires. Cette loi 2016-274 du 7 mars 2016 comporte notamment les dispositions suivantes : remplacement des cartes de séjour annuelles par des cartes pluriannuelles ; élargissement du droit des étudiants à rester en France à l’issue de leurs études pour occuper un emploi ; élargissement du droit des immigrés à séjourner en France pour raison de santé ; développement de l’assignation à résidence des immigrés faisant l’objet d’une mesure d’éloignement du territoire, de préférence à leur incarcération.

Moins que jamais enfin, soulignons-le, l’oligarchie envisage de demander son avis au peuple par référendum sur la poursuite de la politique immigrationniste.

 

  • Une propagande soutenue

Les attentats incitent la classe dirigeante à redoubler l’intensité de sa propagande. Celle-ci se déploie dans trois directions principales :

Il s’agit d’abord de s’efforcer de dédouaner les pouvoirs publics : « La guerre contre Daech est une guerre mondiale, nécessairement longue : il faut donc apprendre à vivre avec le terrorisme ».

La propagande s’efforce, deuxièmement, de mettre en cause la population Française et de lui faire porter une partie de la responsabilité : « Le terrorisme naît et prospère dans un terreau favorable : les communautés immigrées, d’où sont issus les terroristes, sont en effet trop souvent victimes du racisme, des discriminations, des inégalités, du chômage ».

La classe dirigeante met en cause spécialement les Français qui votent pour l’extrême droite. Celle-ci est accusée d’avoir une part de responsabilité parce qu’elle « jette de l’huile sur le feu, encourage le racisme et propage la haine ». C’est pourquoi l’extrême droite est présentée comme le pendant de l’extrémisme islamiste, tous deux associés pour ruiner « le vivre ensemble ».

L’objectif essentiel de la propagande est d’éviter que soit mis en avant un lien de cause à effet entre immigration et terrorisme. C’est pourquoi la classe dirigeante s’efforce de convaincre l’opinion de ce que les terroristes ne représentent qu’une petite minorité : «  La grande majorité des immigrés n’ont rien à voir avec le terrorisme, sont désireux de s’intégrer et de respecter les lois et les valeurs de la république ».

Cette propagande, faut-il le préciser, est de bout en bout mensongère.

Le terrorisme en France, premièrement, n’est pas d’abord lié aux interventions françaises en Syrie ou à l’Irak : il existait bien avant elles. Il touche d’ailleurs également des pays qui ne sont nullement engagés dans ces conflits (comme l’Allemagne ou la Belgique). Le terrorisme en Europe prend certes sa place dans la lutte que mène l’Etat islamique pour instaurer un califat à l’échelle mondiale. Mais il résulte avant tout de la volonté d’une partie de la communauté immigrée d’affronter ouvertement les Européens et les sociétés européennes.

La société française, deuxième point, n’est pour rien dans le radicalisme musulman. Celui-ci monte de la même manière dans tous les pays européens, y compris les plus ouverts et les plus tolérants, comme les pays scandinaves. Ces derniers en outre n’ont pas de passé colonial ni esclavagiste : cela ne les empêche aucunement d’être touchés par la montée de l’islamisme.

S’agissant de la montée de l’extrême droite, elle n’est évidemment pas une cause de la radicalisation des musulmans mais tout au contraire l’une de ses conséquences.

Enfin, troisièmement, la distinction faite entre radicaux et musulmans modérés ne correspond pas à la réalité. Il n’y a pas entre eux de ligne de partage : au sein de la communauté musulmane, les terroristes sont comme des poissons dans l’eau.

 

  • La soumission en marche

La dernière constatation qu’il est possible d’effectuer au vu des derniers attentats est, elle, inédite : on  a vu à cette occasion apparaître en pleine lumière, pour la première fois, des comportements de soumission caractérisée.

C’est ainsi que trois personnes directement victimes des attentats ont éprouvé le besoin de proclamer leur refus de la haine et des amalgames. Une victime de l’attentat de Bruxelles amputée d’une jambe appelle à ne pas faire d’amalgames entre terroristes et musulmans. Un autre, qui a perdu son fils dans l’attentat du Bataclan, déclare qu’il n’a « pas de haine », se demande à propos des terroristes, « comment la France a pu échouer à donner de l’espoir à autant de jeunes » et considère qu’il doit lui-même en prendre « une part de responsabilité ».  Un autre, encore, qui a perdu sa femme dans l’attentat du 13 novembre, se multiplie dans les médias pour plaider le vivre ensemble.

A en juger par ces réactions, la soumission que prophétise Houellebecq semble bel et bien en marche.

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Un jour ou l’autre les prochains attentats ajouteront de nouvelles dimensions à ce schéma déjà catastrophique. On peut notamment penser aux trois suivantes :

Inévitablement l’un des futurs attentats franchira un cap quantitatif : attaque chimique, empoisonnement de l’eau d’une ville, vague d’incendies coordonnés avec attaque des pompiers débordés, destruction d’un barrage, attentat dans une centrale nucléaire…  Avec cette fois-ci des milliers de morts. Les attentats pourraient également marquer un saut qualitatif en s’attaquant à des éléments majeurs du patrimoine national (destruction d’oeuvres d’art ou de monuments symboliques, par exemple).

Il n’est pas exclu d’autre part qu’un futur attentat fournisse à la classe dirigeante un prétexte pour se débarrasser de ses principaux opposants : l’extrême-droite. Le régime pourrait s’efforcer de mettre en cause sa responsabilité, par exemple en fabriquant un attentat de toutes pièces ou en manipulant un émule de Breivik et en l’incitant à passer à l’action. Les leaders d’extrême-droite pourraient alors été arrêtés dans la foulée et les partis et les médias de leur mouvance interdits. C’est de cette manière que  l’incendie du Reichstag avait permis à Hitler de se débarrasser des communistes allemands. De même celui de Rome avait donné à Néron l’occasion de désigner et de pourchasser les Chrétiens.

Un prochain attentat pourrait également entraîner de la part de la classe dirigeante française un geste de soumission spectaculaire. On se rappelle que les émeutes de 2005 avaient conduit M. Sarkozy à mettre en place de nombreux mécanismes de discrimination positive : dans le même esprit un prochain attentat pourrait inciter le président du moment à nommer, par exemple, un premier ministre musulman.

De sorte que la question, nous semble-t-il, se pose désormais de la façon suivante. La répétition probable des attentats va-t-elle entraîner un effet de banalisation, d’acceptation passive et d’adaptation progressive de la population à ce nouveau contexte ? Ou bien provoquera-t-elle une montée aux extrêmes, par un mécanisme d’action-réaction et d’enchaînements à progression géométrique ? Nous ne devrions pas tarder à le savoir.

Deux nouveaux attentats en France : La classe dirigeante, première coupable

Chronique de Paysan Savoyard

(n°147 – juillet 2016)

 

La série des attentats commis par des islamistes continue. Cette fois c’est à Nice et St-Etienne-du-Rouvray, dans la banlieue de Rouen. Le premier attentat frappe par le nombre des morts (84). Le second par son caractère délibérément symbolique : un prêtre dans son église pendant la messe, vieillard de 85 ans, égorgé à genoux après une proclamation en arabe, selon le protocole fixé par l’Etat islamique.

Le terrorisme peut donc frapper partout : dans une grande ville balnéaire en principe fortement sécurisée ; comme dans une banlieue quelconque de la France déshéritée. Il peut frapper tout le monde : des passants choisis au hasard aussi bien que les cibles les plus symboliques.

Les premiers attentats commis en France par des immigrés issus du monde musulman datent des années quatre-vingt. Les attentats de ces derniers mois illustrent une double évolution : une fréquence et une régularité croissante ; une ampleur elle aussi croissante en termes de nombre de victimes.

Les autres pays européens envahis par les immigrés font face également, comme il est logique, aux attaques terroristes : la Belgique et l’Allemagne ces dernières semaines (3 attaques en Allemagne en quelques jours)…

La classe dirigeante, qui organise depuis cinq décennies une immigration massive, est directement responsable de ces attentats, aussi responsable que les terroristes qui les ont personnellement perpétrés. Du moins les terroristes nous débarrassent-ils de leur présence en mourant dans les attaques, tandis que les dirigeants Français et Européens restent, pour l’heure, impunis.

Pour dissimuler sa responsabilité et pouvoir poursuivre sa politique immigrationniste et mondialiste, la classe dirigeante multiplie, comme à chaque attentat, les contre-vérités. Nous nous concentrerons pour cette fois sur les trois plus grossières.

 

  • « Nous sommes en guerre avec le terrorisme »

M. Hollande l’assure : la France est en guerre avec le terrorisme. Il nous paie de mots bien entendu. Bien loin de mener une quelconque guerre, les pouvoirs publics continuent à afficher un laxisme complet à l’égard des populations à risque. La délinquance ne fait l’objet d’aucune répression sérieuse. Les actes émeutiers dans les banlieues sont quotidiens (voitures brûlées, policiers, pompiers et chauffeurs de bus caillassés…). Quant aux terroristes, ils disposent manifestement d’une grande liberté de mouvement.

Les deux derniers attentats mettent ainsi en lumière, comme à chaque fois, le laxisme et l’incompétence des autorités et des services censés protéger la population. Comme à chaque fois les auteurs étaient connus et repérés comme délinquant et/ou islamiste. Celui de Nice avait été condamné pour des faits de violence. L’un des terroristes de Rouen était fiché « islamiste radical » et avait été emprisonné pour avoir tenté par deux fois de rejoindre la Syrie. Ces deux personnages ont pu pourtant commettre leurs attentats librement.

Comme à chaque attentat, M. Hollande annonce que la France renforcera sa participation  à la lutte contre Daech en Syrie. Pourtant ce n’est évidemment pas en Syrie, ni en Irak, ni au Mali que les choses se jouent pour les Européens. Même si l’Etat islamique est chassé de toutes les régions dont il a pris le contrôle, il se reconstituera ailleurs dans un autre secteur du monde musulman en guerre. Et surtout, même si Daech est finalement privé de toute base territoriale, cela ne l’empêchera nullement de continuer à lancer des mots d’ordre et d’inciter ses sympathisants à passer à l’acte en Europe et partout dans le monde.

 

  • « Nous devons désormais vivre avec le terrorisme »

La droite réclame des mesures de durcissement, qu’elle n’avait pas prises quand elle était elle-même confrontée au terrorisme et qui sont de toute façon dérisoires (comme l’internement des fichés S).

La gauche, elle, déclare que la guerre contre le terrorisme sera longue. Elle fait valoir qu’il est impossible de surveiller tous les terroristes potentiels et tous les lieux susceptibles d’être frappés. Elle proclame, qui plus est, « refuser des mesures qui menaceraient les libertés, l’état de droit et nos valeurs ». Tirant la conclusion logique de ces trois prémisses, elle annonce que les Français vont « devoir vivre avec le terrorisme ».

Cette impuissance assumée des pouvoirs publics est évidemment scandaleuse. Le premier des droits et la première des libertés sont bien de pouvoir vivre en sécurité dans son propre pays. Le premier des devoirs d’un gouvernement n’est pas de célébrer des « valeurs » mais d’assurer la sécurité de sa population.

Les aveux d’impuissance volontaire des pouvoirs publics sont d’autant plus odieux qu’ils s’accompagnent de proclamations faussement martiales, de regards sombres surjoués et de coups de mentons ridicules : « en guerre…, état d’urgence…, devoir de résister…, fierté…, valeurs…, pas peur… ». Cette logorrhée sans consistance, ce bavardage vide de contenu, cette jactance dérisoire pourraient susciter de la part de la population française ainsi abusée et manipulée une réaction d’irrépressible colère… Il n’en est rien, au grand soulagement des oligarques.

Il serait pourtant évidemment possible de mettre fin rapidement au terrorisme (ainsi qu’à la délinquance de masse) si un gouvernement digne de ce nom choisissait de mettre en œuvre les mesures adaptées. Ni inhumaines, ni sanglantes, ces mesures seraient, pour les plus importantes, au nombre de quatre. Enfermer pour des périodes longues tous les délinquants récidivistes. Expulser les étrangers délinquants, y compris les étrangers naturalisés. Arrêter l’immigration. Conduire par différents moyens une partie des immigrés à regagner leur pays d’origine.

Redisons cette évidence. Les attentats sont tous attribuables à des personnes d’origine immigrée : pas d’immigration et pas d’immigrés, pas de terrorisme.

Mettre en œuvre ces politiques. Ou accepter de vivre avec le terrorisme… A nous de voir.

 

  • « Face aux terroristes qui veulent nous diviser, nous devons préserver la cohésion des Français de toutes origines et de toutes confessions »

Comme à l’habitude, la classe dirigeante en appelle à l’unité des Français de toutes origines et de toutes confessions. « Faire bloc, dit M. Valls, face à ceux qui veulent nous diviser… et créer une guerre de religions ». « Nous devons être dans une cohésion, dans un ensemble, dans un bloc » renchérit M. Hollande, dans le style hésitant et bancal qui n’appartient qu’à lui. M. Juppé a les mêmes mots : « Quelle que soit leur religion, les Français doivent faire bloc ».

Dans le même temps la classe dirigeante entend profiter des attentats pour tenter de disqualifier les « populistes » et les « obsédés du grand remplacement » qui dénoncent sa politique immigrationniste. Selon la classe dirigeante, la vraie fracture n’oppose pas Français de souche et musulmans, mais ceux qui veulent « vivre ensemble », dont l’immense majorité des immigrés, et ceux qui cherchent la confrontation : les islamistes et l’extrême droite. Présentés comme des frères ennemis, ou comme les deux faces d’une même pièce, populistes et islamistes sont ainsi renvoyés dos à dos. Signalons par exemple ce tour de force de SOS Racisme qui dans un communiqué a réussi à qualifier les terroristes de mouvement « d’extrême droite » !

Pour affirmer que l’immense majorité des musulmans et des immigrés sont modérés, pacifiques, désireux de s’intégrer et qu’ils « n’ont rien à voir avec le terrorisme », la classe dirigeante estime disposer de preuves irréfutables : « Les responsables de la communauté musulmane condamnent unanimement chaque attentat. De plus parmi les victimes des attentats, on trouve à chaque fois des personnes d’origine immigrée ». Ce qui permet aux oligarques de l’affirmer : « Les musulmans sont eux aussi des victimes du terrorisme. Ils en sont même les premières victimes puisque les attentats augmentent le racisme et la suspicion à leur égard ».

L’analyse mise en avant par la classe dirigeante est erronée dans sa totalité :

Parce que même si les terroristes ne sont évidemment qu’une minorité au sein de la communauté musulmane, ils sont tout de même, de toute évidence, nombreux.

Parce que les situations où de jeunes d’immigrés proclament leur solidarité avec Daech et  les terroristes sont monnaie courante  dans la rue et dans les établissements scolaires.

Parce que l’islam n’est pas une religion de paix. Le Coran est rempli de proclamations guerrières et haineuses. Et les pays musulmans sont tous en guerre, civile ou externe.

Parce que le monde musulman et l’Europe ont toujours été en conflit. Modérés ou non, tous les musulmans cultivent dès lors un certain degré de ressentiment envers les Européens.

Parce que les terroristes et les musulmans vivent en symbiose. Ils appartiennent aux mêmes familles, fréquentent les mêmes mosquées, partagent les mêmes analyses fondamentales. Il n’y a pas de solution de continuité entre modérés et islamistes. Au sein de la communauté musulmane, les islamistes sont comme un poisson dans l’eau.

Parce que même si les musulmans ne sont certes pas terroristes pour la plupart, beaucoup sont tout de même délinquants. Beaucoup d’entre eux également pourrissent la vie quotidienne des Français moyens par leur comportement incivil et agressif.

Parce que de nombreux immigrés s’abreuvent aux chansons de rap, truffées d’incantations antiFrance haineuses et guerrières.

Parce que les braves gens qui, bien sûr, existent parmi les immigrés, n’ont pas la parole : ils ne pourront pas et ne voudront pas se mettre en travers des radicaux qui font la loi.

Certes les musulmans, aussi bien en Europe que dans les pays où ils sont majoritaires, ne sont pas unis. Ils sont même, comme nous le notions plus haut, le plus souvent en guerre : guerres ethniques et tribales ; oppositions raciales et nationales (entre Arabes, Turcs, Perses…) ; lutte entre sunnites et chiites. L’affrontement entre l’Etat islamique (et avant lui Al Quaida) et les régimes en place dans les différents pays de la zone constitue l’un des conflits qui traversent le monde musulman. Daech est l’ennemi du régime marocain, du régime turc, du régime saoudien : mais le fait que les dirigeants Saoudiens ou les Turcs sont les ennemis de Daech n’en fait pas pour autant des amis de l’Europe.

De même, dans nos pays, la plupart des musulmans ne sont pas, sans doute, favorables à Daech  et ils en sont parfois les victimes : cela ne fait pas d’eux pour autant nos amis, contrairement à ce que prétendent les dirigeants européens félons.

Daech veut déclencher une guerre frontale entre l’Occident et le monde musulman, qu’il veut regrouper en un califat mondial. Les musulmans modérés participent eux, de façon consciente ou non, à une autre stratégie : la conquête de l’Europe en douceur par l’immigration et la démographie.

La stratégie de conquête par le nombre et le projet de Daech sont concurrents et ennemis : cela ne fait pas des musulmans modérés nos amis.

On renverra sur ce point à notre article de novembre 2015 suite aux attentats de Paris.

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Notons que l’assassinat du prêtre de St-Etienne-du-Rouvray a suscité de la part des catholiques des réactions aussi atterrantes que prévisibles : nous y reviendrons dans un article suivant.

Terminons par cette question. Se peut-il que la multiplication des attentats finisse par provoquer un renversement de la situation et conduise les populations Françaises et Européennes à porter enfin au pouvoir des responsables qui arrêteront l’invasion migratoire ?

Vive l’équipe de France. A bas la France !

Chronique de Paysan Savoyard

(n°145 – juillet 2016)

 

  • Brexit : les Anglais contre les Anglais

A 52 %, les Anglais ont voté pour la sortie de l’Union européenne. Les membres de la classe dirigeante, en France notamment, ont en chœur manifesté leur incompréhension. L’Europe telle qu’elle est correspond très exactement aux souhaits et aux intérêts des Anglais : l’UE est avant tout un grand marché intérieur, régi par le principe de libre concurrence, où les capitaux, les marchandises et les travailleurs circulent librement. De même l’Europe est pleinement intégrée à la mondialisation mise en œuvre grâce aux décisions stratégiques prises ces dernières décennies : baisse continue des droits de douane, libre circulation des capitaux internationaux. « Comment se fait-il que les Anglais puissent souhaiter quitter cette Europe libérale et mondialiste qui correspond trait pour trait à leurs vœux » s’interrogent les oligarques ?

La réponse est pourtant évidente. La classe dirigeante, en Angleterre comme ailleurs en Europe, est favorable à l’Europe libérale et à la mondialisation, dont elle profite. Le peuple, lui, est hostile à cette Europe qui a entraîné délocalisations, chômage, marginalisation de la classe autrefois ouvrière, appauvrissement de la classe moyenne, sentiment d’abandon et perte de confiance dans l’avenir.

L’immigration, bien sûr, est la seconde raison du vote pour le Brexit : la majorité des Anglais ont voté contre cette Europe qui laisse entrer les immigrés en masse. L’UE organise, qui plus est, une immigration intra européenne de travailleurs détachés, qui viennent casser les salaires.

Les oligarques rétorquent que le vote pour le Brexit est incohérent puisque le Royaume-Uni n’est pas membre de Schengen et que, dès lors, l’UE n’est pour rien dans l’arrivée massive des immigrés. L’argument n’est pas contestable mais il met en évidence l’autre signification du vote Brexit : les Pro Brexit n’ont pas seulement voté contre l’UE mais également contre leur classe dirigeante, complice de la mondialisation et organisatrice de l’immigration.

Ce vote le confirme. Il y a deux Angleterre. Le peuple de souche vote contre l’UE et la mondialisation, contre l’immigration et contre l’oligarchie. A l’opposé la classe dirigeante, logiquement rejointe par les immigrés, est favorable à l’Europe et à l’immigration. A quelques semaines d’écart les deux Angleterre ont emporté chacune une victoire : la mairie de Londres pour les uns ; la sortie de l’Union européenne pour les autres.

La même opposition se présente partout en Europe et dans tout le monde occidental : la majorité du peuple de souche d’un côté ; la classe dirigeante, gauche et droite confondues, alliée aux immigrés, de l’autre. Les épisodes marquants de ces dernières semaines illustrent l’âpreté de la lutte qui s’est engagée : la désignation de Donald Trump ; la courte défaite de l’extrême-droite en Autriche.

On connaît au moins deux des prochains épisodes de cette lutte à mort. La nouvelle élection organisée en Autriche en octobre après l’annulation du scrutin de mai. Et la tentative probable de la classe dirigeante britannique et européenne de ne pas donner de suite concrète au vœu exprimé par les partisans du Brexit.

Entre les deux blocs un climat de guerre civile s’est installé.

 

  • Assassinat de Magnanville : le terrorisme en voie de banalisation

Le terrorisme islamiste s’est de nouveau illustré. Cette fois-ci le mode opératoire a changé : le couple de policiers a été assassiné à l’arme blanche à son domicile. Ce nouvel attentat montre que le terrorisme peut prendre de multiples formes, y compris les plus simples et les plus impossibles à éviter : poignarder au hasard dans la rue ; lancer une voiture dans la foule ; pousser les gens sur les voies du métro…

L’attentat a confirmé le laxisme et l’impuissance des pouvoirs publics : comme c’est le cas à chaque attentat, le terroriste était parfaitement connu de la police et de la justice et avait été condamné.

La réaction de la classe dirigeante a été la même que d’habitude. Elle poursuit à chaque fois quatre objectifs : Minimiser les faits : « l’assassin était un individu isolé ». Dédouaner la classe dirigeante : « Les attentats sont inévitables et il faut apprendre à vivre avec ». Faire porter la responsabilité sur la société française : « Le terrorisme est au moins en partie attribuable au chômage, au racisme, aux ghettos, aux contrôles au faciès ». Et surtout occulter le lien causal entre immigration et terrorisme : « L’immense majorité des immigrés sont pacifiques ».

La réalité est exactement inverse, bien sûr.

L’assassinat de Magnanville s’inscrit bien, premièrement, dans le projet terroriste du djihadisme, qui donne des consignes générales sans avoir nécessairement besoin de mobiliser des réseaux structurés.

La classe dirigeante, deuxièmement, est coupable, évidemment, et elle l’est triplement : elle est coupable à la fois de son incompétence ; de son laxisme ; et de son immigrationnisme.

Les immigrés, troisièmement, ne sont aucunement des victimes : ils profitent des politiques sociales davantage que la plupart des Français. Ils sont en outre généralement profondément racistes, bien plus que la quasi totalité des Français

La contre-vérité majeure du discours de la classe dirigeante, quatrièmement, est la suivante. Le problème posé à la société française n’est pas seulement, comme elle le prétend, celui du terrorisme, du djihadisme ou de l’islam radical. Ce constat simple le démontre : la délinquance, les incivilités et la cohabitation difficile avec les « milieux défavorisés » pèsent au quotidien sur la société française plus lourdement encore que le terrorisme. Or ces comportements sont attribuables pour l’essentiel aux immigrés et ils sont sans rapport direct avec le djihadisme et l’islam radical ni avec l’islam lui-même.

Le problème-clé auquel est confrontée la société française n’est pas le terrorisme, ni l’islam radical, ni même l’islam tout court : c’est l’immigration.

 

  • Euro de Foot : Vive l’équipe de France. A bas la France !

L’équipe de France paraît bénéficier d’un important soutien populaire. Les matches de la France suscitent une forte audience télé. Il y a de nombreux drapeaux tricolores aux fenêtres. Dans les « fan-zones » ou les terrasse des cafés, les supporteurs se griment de tricolore et agitent des fanions.

Ce comportement ne laisse pas d’étonner alors qu’il paraît difficile de communier avec une équipe dont seulement quatre éléments sont de souche européenne.

Il faut en conclure qu’un grand nombre de Français ont une conception de la nation conforme à ce que souhaite la classe dirigeante : la nation comme communauté de valeurs, indifférente à la race.

Le plus étonnant est que parmi les supporteurs enthousiastes de l’équipe de France, certains agitent les drapeaux et chantent la Marseillaise alors qu’ils se déclarent habituellement citoyens du monde et partisans d’un monde sans frontières. Un certain nombre d’entre eux, qui plus est, vont supporter la France alors qu’ils ne s’intéressent que très modérément au football.

Leur seule motivation, dès lors, ne peut être que celle-là : ils supportent la France avec entrain parce que l’équipe de France est la représentation du monde dont ils rêvent. Un monde universel où chacun circule librement et s’installe où il veut. Un monde de mélange, de brassage, de mixité ethnique. Un monde multicolore et multiculturel. Ils supportent l’équipe de France parce que les Blancs y sont minoritaires. Ils supportent l’équipe de France parce qu’ils n’aiment pas les Français.