Que l’Homme soit la cause du réchauffement climatique, voilà qui ne nous paraît ni prouvé ni certain

Chronique de Paysan Savoyard

(n° 318 – Mai 2024)

La modification du climat, qui se traduit notamment par un certain réchauffement, constitue une réalité indéniable. Selon les scientifiques, la température moyenne à la surface de la Terre a augmenté de déjà 1 degré par rapport à l’époque préindustrielle et le processus de réchauffement se poursuit. Pour notre part, nous ne contestons nullement la réalité du changement de climat en cours, dont tout un chacun peut constater les effets. La responsabilité de l’activité humaine dans le phénomène ne nous paraît pas certaine, en revanche, et encore moins prouvée.

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On sait que la Terre a enregistré au cours de son histoire de multiples modifications d’une ampleur considérable. Les continents n’ont pas toujours existé, les terres émergées n’ayant formé longtemps qu’un seul bloc. La mer était présente dans des endroits aujourd’hui très éloignés du littoral, comme dans le bassin parisien. Elle s’étendait aussi dans les Alpes, où les montagnes ne lui ont succédé que par la suite. Pour ce qui est du climat, l’Europe, par exemple, a connu des périodes tropicales aussi bien que des périodes glaciaires. L’Homme n’existant pas à toutes ces époques, il va sans dire que ces changements formidables enregistrés par la Terre ne peuvent lui être imputés.

Depuis son apparition, l’Homme a connu lui-aussi des modifications considérables de son environnement. C’est ainsi que le climat sur Terre a vu se succéder les périodes glaciaires et interglaciaires. Nous vivons actuellement une période interglaciaire, la dernière glaciation ayant pris fin il y a 10 000 ans avant JC environ, permettant à l’Homme d’adopter, en Europe et au Proche-Orient, un nouveau mode de vie fondé sur la sédentarité, l’agriculture et l’élevage. Au cours des périodes glaciaires, la température moyenne en Europe est plus basse d’une dizaine de degrés par rapport à celle que nous connaissons aujourd’hui. La glace recouvre l’Europe jusqu’à la latitude de Londres. Les glaciers alpins vont jusqu’à Lyon et mesurent 3 kilomètres d’épaisseur. Le niveau de la mer est inférieur de 120 mètres à celui que nous connaissons actuellement. Pendant ces périodes préhistoriques, ce n’est évidemment pas l’activité des très faibles populations humaines qui peut être à l’origine de ces bouleversements.

Pour mettre en cause la responsabilité humaine dans la modification climatique en cours, les écologistes désignent les effets de la « révolution industrielle ». Or cette affirmation nous paraît fortement contestable. Le réchauffement du climat, en effet, a commencé dès la première moitié du XIXe siècle. Par exemple en Europe, les glaciers alpins se sont mis à fondre durant le premier tiers du XIXe siècle, avant donc le début de la révolution industrielle, qui commence dans les années 1840. L’augmentation forte de la population mondiale ne se produit, elle, qu’au début du XXe siècle, bien après donc le début du réchauffement. Disons les choses autrement sur cette question du lien entre révolution industrielle et changement de climat : il existe certes une certaine corrélation entre les deux phénomènes. Mais corrélation n’est pas causalité. Surtout cette corrélation n’est pas absolue, puisque le début du réchauffement est antérieur à l’industrialisation.

Ajoutons ce point. Le réchauffement, commencé au début du XIXe siècle, succède à une période de 400 ans, entre 1400 et 1800 environ, pendant laquelle le climat, sans être glaciaire, était nettement plus froid qu’aujourd’hui, et que les historiens, notamment E. Leroy-Ladurie récemment décédé, ont appelée « petit âge glaciaire ». Ces changements, là encore, n’ont rien eu à voir avec l’activité humaine. Avant 1400, d’ailleurs, au bas Moyen-âge, le climat était sensiblement le même qu’actuellement : voilà qui là encore relativise la portée des incantations catastrophistes écolos.

Pour mettre en cause les effets de l’activité humaine, les écologistes insistent sur la brutalité du changement de climat en cours et l’accélération du réchauffement. Rien de nouveau pourtant, là encore : la sortie de la dernière période glaciaire, par exemple, aurait été également, semble-t-il, très soudaine et rapide. Quant au processus de réchauffement en cours, on peut sans doute, à l’échelle géologique, le considérer comme rapide. Encore faut-il rappeler qu’il a commencé il y a déjà plus de deux siècles…

Pour s’en tenir aux modifications climatiques, il est possible, à ce qu’on lit, qu’elles soient avant tout causées par la modification du trajet effectué par la Terre autour du Soleil, entraînant un changement des conditions de l’ensoleillement. Cette modification, dont l’existence est semble-t-il scientifiquement établie, intervient de façon périodique et régulière, selon une temporalité qui correspond à l’alternance des périodes glaciaires et interglaciaires. Si l’on suit cette hypothèse, l’activité humaine n’est pas la cause, et en tout cas pas la cause principale, du changement de climat en cours.

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Nous ne disons pas qu’il faut se désintéresser de la lutte contre la pollution, qu’il s’agisse des gaz à effet de serre ou des autres polluants. Si le lien entre l’activité humaine et la modification climatique n’est ni prouvé ni certain, comme nous venons de le voir, la lutte contre la pollution n’en est pas moins tout à fait souhaitable puisqu’elle a des conséquences négatives sur la santé. De façon générale il est évidemment préférable de mener des politiques de réduction des consommations d’énergies et de matières non renouvelables ou de réduction des déchets.

A condition de ne pas tomber dans l’hystérie et la mauvaise foi. Quand les écolos ressassent de façon obsessionnelle le thème du changement climatique, ils versent dans l’hystérie : comme on l’a vu plus haut, la Terre a enregistré des modifications multiples, autrement plus spectaculaires que celles que nous connaissons actuellement et sans lien avec la présence humaine. D’autre part, à l’aune de ceux que l’Homme a déjà connus, le changement en cours n’est pas si considérable : l’Humanité pourra s’y adapter, comme elle a toujours su le faire dans le passé.

Quand les mêmes écologistes dénoncent la responsabilité première des Occidentaux, occultant par exemple la question de la surpopulation en Afrique ou en Asie, ils sont de mauvaise foi. Un reportage (TF1, JT de la mi-journée du 30/04) nous apprend que la Chine a construit des dizaines de bâtiments consacrés au ski en salle toutes saisons, à coup de réfrigérateurs géants et de canons à neige, dans des villes où la température l’été atteint les 40 degrés… Silence total des pseudo écolos sur ce type de sujet…

C’est qu’en réalité, comme nous le disions dans une précédente chronique, ces gens qui nous harcèlent avec le changement de climat, qui veulent nous dénoncer, nous culpabiliser, nous taxer encore davantage, nous réprimer, nous punir et bouleverser notre mode de vie, ces militants mal intentionnés sont de faux écolos. Ce sont en revanche de vrais gauchistes, avant tout soucieux de nuire le plus possible aux sociétés et aux peuples occidentaux, au nom de leur idéologie égalitaire et internationaliste. Les escrologistes…

Voir également ces chroniques :

Les escrologistes, militants masqués de l’anti-France

Toujours plus de béton, de lotissements, de camions et de pesticides. Toujours moins de paysages authentiques. Toujours moins de paysans

Il faudrait limiter la place de la grande distribution